🎬 Godzilla : Minus One

Le Japon se remet à grand peine de la Seconde Guerre mondiale qu’un péril gigantesque émerge au large de Tokyo. Koichi, un kamikaze déserteur traumatisé par sa première confrontation avec Godzilla, voit là l’occasion de racheter sa conduite pendant la guerre.


Je vous parle enfin de ce film que j’ai eu la très grande chance de voir lors de sa première projection dans les salles française (en décembre). Godzilla est un monstre mythique que beaucoup connaissent grâce aux différents films américains mais il ne s’agit que d’une vision américaine de la créature. Elle n’est en rien fidèle à ses origines et surtout à la vision japonaise.

Je connais, j’ai vu et j’ai apprécié les vieux films japonais sur Godzilla et sa clique de monstre géants. Oui, ces films où c’était un type dans un costume qui marchait sur une maquette géante ‘une ville pour la détruire. J’en garde de bons et tendres souvenirs. Et puis un nouveau film est annoncé au Japon. Et on apprend qu’il va sortir en France mais uniquement dans quelques salles de cinéma pendant 2 jours à raison de 2 séances par jour. Autant vous dire que nous avons réservé nos places très très rapidement pour être sûr d’aller le voir. Et cela même si les séances sont des 4DX.

J’ouvre d’ailleurs une petite parenthèse : la 4DX est à fuir. C’est une catastrophe. Alors oui on vie une immersion mais se faire secouer comme un prunier, recevoir de l’eau sur les lunettes et du coup les nettoyer 15 fois durant le film sinon je ne voyais plus rien, angoisser au point de t’accrocher frénétiquement à ton siège dès qu’une scène avec le Monstre commence… comment dire… c’était ma première expérience 4DX et se sera ma dernière. J’ai cru que j’allais devoir prendre rendez-vous en urgence chez mon médecin pour des maux de dos à la fin de la séance. Bref, très mauvaise expérience qu’est la 4DX.

Mise à part cela, le film était fabuleux ! Je suis ressortie de la séance enchantée d’avoir vu ce chef-d’œuvre. Oui, rien que cela, une chef-d’œuvre. Parce que j’ai retrouvé l’esprit des anciens films japonais mais avec les techniques modernes du cinéma.

Godzilla est magnifique. Il est comme il doit être. Un monstre qui avance, en détruisant tout sur son passage et les hommes sont des fourmis à son échelle. Il est dévastateur, sans pitié et imperturbable. Un vrai Godzilla avec des petits bras qui ne bougent quasiment pas, une tête carré avec une mâchoire impressionnante. Une épine dorsale à faire blêmir un porc-épic. Et une bestialité qui transpire par toutes ces écailles. Oui, c’est un monstre mythique et j’aime cela.

Et puis il y a l’histoire. On plonge dans un Japon d’après guerre, complètement dévasté où la population tente de s’en sortir entre reconstruction, misère et tradition. On suit une jeune homme dès le départ qui était dans l’armée japonaise en tant que pilote kamikaze. Seulement voilà, il n’a pas fini comme ces collègues, il est toujours en vie. Ce qui fait qu’il porte le déshonneur car il n’a pas eu le cran de faire la seule chose qu’on lui demandait : se cracher avec son avion.

De notre point de vue moderne on se dit qu’il a eu raison de penser à sa vie. De notre point vue d’occidentaux on ne comprend pas pourquoi il y a déshonneur. C’est le Japon. Il faut connaître à minima sa culture et ses traditions pour bien comprendre la situation de ce jeune homme et surtout la psychologie du film et les implications qu’une telle décision peut avoir sur un parcours de vie.

Alors qu’il rentre chez lui, chez ses parents et qu’il retrouve une ville en ruine. Il fait la connaissance d’une jeune femme avec un bébé. Ils vont alors commencer à vivre ensemble mais pas de manière romantique, non. Ils vont juste subvenir aux besoins loin de l’autre dans le seul but d’élever cet enfant qui n’est pas le leur et qu’ils ont recueillis pour lui donner une chance dans la vie.

Ils reconstruisent une maison, trouvent des travails et réapprennent à vivre. Et voilà que Godzilla réapparait et va tout chambouler. À partir de là un combat va s’engager. L’Humanité contre la Bestialité.

J’ai adoré ce film qui nous dépeint un Japon que nous ne connaissions pas. Alors l’histoire des kamikazes durant la guerre, nous connaissons tous. Mais savaient-on que l’armée n’arrivait pas à nourrir ces hommes correctement ? Que les avions étaient construits trop rapidement et du coup peu fiable ? Il y a dans ce film des détails sur la réalité de cette affreuse guerre qui sont révélés et qui remettent notre connaissance de l’histoire en question.

Et puis il y a ce monstre majestueux et mythique qui vient ravager un pays déjà blessé avec des cicatrices encore ouvertes. La confrontation entre ces deux mondes et brutales mais nécessaire pour que le pays se relève et retrouve l’espoir de vivre.

Il y a ensuite l’aspect culturelle et traditionnel de la pensée japonaise et de ces habitants. J’ai beaucoup aimé découvrir ou redécouvrir cet aspect dans ce film. Il est riche en action et évènements qui en mettent plein la vue mais il est également très riche d’humanité et de sentiment.

Ce film a remporté un Oscar tout récemment et il le mérite amplement. Il aurait aussi très bien pu en rafler quelques autres. Je vous conseille de le regarder si vous en avez l’occasion. Il s’agit vraiment du Godzilla tel qu’il est à l’origine, c’est à dire bien loin de la caricature faite par les américains.

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